Grâce à un écosystème naturel spécifique à son territoire, la grande région de Mont-Laurier a une filière agroalimentaire des plus riches. Favorisant l’intégration de produits locaux dans leurs processus de fabrication, les membres de l’industrie de la transformation régionale rehaussent le potentiel de développement de la chaine de valeur agroalimentaire et renforcent, par le fait même, la synergie entre les producteurs des Hautes-Laurentides et leur signature distinctive. 

La superficie de la zone agricole de la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL) est de 60 984 hectares, soit la plus imposante de la région des Laurentides. Ces terres sont caractérisées par des champs de grosseur moyenne à petite, entourés de boisés possédant un grand potentiel acéricole. Le sol présente par ailleurs des avantages non négligeables : la biodiversité voisine des terres agricoles en fait d’excellentes zones pour la permaculture et favorise la régénérescence des sols; le relief du territoire est quant à lui favorable à l’écoulement des eaux. 

En ce qui a trait aux opportunités, il y a, tout d'abord, le déficit de la MRCAL en matière fertilisante d’origine organique. Ainsi, la région pourrait accueillir l’équivalent de plus de 100 000 porcs ou 14 000 bovins de boucherie supplémentaires sans déséquilibrer le sommaire régional du bilan phosphore. Ensuite, le territoire de la MRCAL détient les deux plus grands sites de tourbières des Laurentides et ceux-ci sont encore inexploités. 

Par ailleurs, l’agriculture de proximité est une voie de commercialisation encouragée et soutenue localement. En réduisant le circuit entre le producteur et le consommateur, l’agriculteur peut aller chercher une plus grande part de rendement et minimiser son impact environnemental. Les commerces locaux, les marchés publics et la promotion encourageant la consommation locale contribuent à soutenir cette démarche. 

Fort de ces productions avicoles, acéricoles, laitières et apicoles, le territoire regorge aussi de produits forestiers non ligneux qui pourraient s’avérer des avenues d’exploitation profitables. Que ce soient les herbes, les champignons, les petits fruits ou les produits issus d’essences d’arbre, il existe un réel engouement pour ce type de produits. Les cultures émergentes telles que la camerise et l’asclépiade représentent également des créneaux à développer.

Le secteur agroalimentaire compte plus de 200 entreprises de culture ou de première transformation. On y retrouve aussi plus de 25 transformateurs. Selon les dernières données du MAPAQ, la relève prévue, selon les secteurs, est la suivante :  

Pour maximiser son potentiel, la région a mis en place le Plan de développement de la zone agricole (PDZA) et s’est dotée d’une agente de mise en œuvre pour permettre sa réalisation. Elle assure ainsi le développement des projets ciblés, mais elle est également une référence clé pour tout entrepreneur souhaitant vendre, acheter ou démarrer une entreprise agricole.

La région de Mont-Laurier souhaite accueillir des entreprises de tous les secteurs agroalimentaires. La fabrication de produits à valeur ajoutée, les opportunités de transfert technologique, le développement de produits provenant de ses cultures locales et la valorisation de produits forestiers non ligneux constituent des projets recherchés et souhaités.

Quelques entreprises industrielles et de transformation de la région :